Michel VIBERT EXPOSITION 2003 MONTROUGE |
L'autel à
l'homme
Composition en deux tableaux
I - L'ambivalence - 2002 - Acrylique sur bois ( 100x175 cm)
L'Ambivalence"- Une surface- une surface recouverte de deux
fonds - BLANC et NOIR - ces deux parties existent, perceptibles et
séparées.
Les lignes : des boyaux - lignes couleurs primaires - au parcours sinueux. Elle chevauchent tantôt le NOIR tantôt le BLANC - A la mesure de nos liens - des liens à ce qui nous entoure et à qui nous entoure, elle chevauchent montent et descendent dans l'espace de notre affectivité, dans l'espace de nos émotions. La couleur de nos liens entre le clair et le sombre Ample tracé du geste - la part du corps - De l'œil au bras, du bras au coude, du coude à la main, cette main qui tient l'outil - Arabesque corporelle. Marquage de l'art à la culotte - Une jolie pagaille organisée ici avec ses règles - A voir " les couleurs" le ROUGE et le JAUNE ont un parcours coriace et rebelle, celui du BLEU est docile et consentant. Le NOIR et le BLANC eux n'ont pas fait d'histoire.
A voir l'Ambivalence avec un air profane - ce que je souhaite. |
II - La sieste sacrée ou l'homme allongé - Acrylique sur
bois ( 90x150cm)
L'homme de Lascaux, à tête d'oiseau, nu et
ithyphallique, blessé à mort à la chasse (1)
Le Christ
mort couché sur son linceul (2)
après sa chasse aux péchés du monde.
Quel que soit son combat, il y a une part de tendresse et de
gravité à se représenter l'homme, cet animal
allongé à demi-mort / mort . Entre ces deux
représentations pour la première connue celle de Lascaux
et la seconde, le Christ peint par Philippe de Champagine.
J'ai ici logé dans mon tableau, un homme dans un boyau
coloré qui occupe presque un tiers de la surface NOIRE, il est
allongé, gisant, reposé, mort selon, mais il est,
même s'il n'est plus. La part de l'âme. La petite
flèche près de sa tête symbolise un mouvement qui
repose. La flèche ce fer qui blesse, ce fer qui nourrit.
Un maître dit " l'homme est sacré" (3).
Cette peinture est venue d'elle-même après l'Ambivalence
profane, l'âme conduit l'oeil et ouvre au sacré. L'Autel
à l'homme, ce que je souhaite.
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Références
:
Georges Bataille : "Lascaux ou la naissance de l'art" ; Skira-Flammarion Michel
Brière : "Une leçon de ténèbres -
Le christ mort couché sur son linceul" ; Media Paul |
Parfois
quand l'œil
voit
l'âme
ne suit pas
"ailleurs"
quand
elle s'approche
le regard se dérobe
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