Extérieur L'aspect chaleureux que peut présenter l'église ne doit pas faire oublier sa fonction de refuge fortifié, comme en témoigne la vue côté nord : pas d'ouverture, hormis une fenêtre postérieure de plusieurs siècles. Les côtés ouest et sud sont percés chacun d'une porte étroite à vantaux massifs. La porte sud pouvait être renforcée par une forte barre de bois coulissant dans le mur.Quelques archères ( plus couramment appelées "meurtrières") complètent le dispositif. Le clocher ne montre d'ouvertures importantes qu'à une hauteur décourageant toute attaque. Voûtes et toiture de pierres ne craignent pas les incendies. Pour la toiture et sa célèbre couverture en pierres plates que selon les régions on nomme platins, lauzes, plates ou même lave, on se reportera à la belle plaquette éditée par le Ministère de la Culture, disponible sur place, au Musée. Remarquons toutefois que ce mode de couverture, économique à la construction (le matériau se trouvant à proximité) peut se révéler à l'usage ou assez peu efficace contre les infiltrations ou d'un entretien coûteux, notemment en raison du poids à manipuler : il faut environ 4m² de pierres pour réaliser 1m² de couverture. Il reste moins de dix édifices couverts de pierres en Poitou-Charentes, tous religieux, alors que les lauzes sont toujours en usage 200 km plus au Sud, en Dordogne. Comme pour beaucoup d'édifices romans, la décoration est plus libre à l'extérieur qu'à l'intérieur. Des modillons à têtes d'hommes ou d'animaux et des pointes de diamant décorent le pourtour de l'abside, et le mur sud du clocher porte deux curieuses figures en bas-relief, qui ne sont guère visibles qu'aux jumelles.
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