Intérieur
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Les
chapiteaux : Le style en est
classiquement roman : annelet torique, échine sculptée, tailloir à
chanfrein.
Sous leur apparente simplicité, ils cachent une combinatoire élaborée
de trois éléments principaux : les têtes humaines, les feuilles (lisses
ou en palmettes) , les entrelacs (lisses, rubannés,
pointillés).
Etant donnée la très
forte unité de construction, il y a lieu de penser que, comme le
contenu, la répartition des combinatoires n'est pas due au hasard et
pourrait répondre à la symbolique chrétienne antérieure à celle des
chapiteaux à thèmes bibliques. A propos des "premières
expériences
de représentation de la figure humaine, sur fond d'entrelacs",
voir plus de détails
sur le site de Conques.
On pourra aussi parcourir
avec profit le
livre de P-Y. Le Prisé sur la symbolique des sculptures romanes dont
voici un extrait :
"En regard de sa
fonction purement ornementale lorsqu'il est
isolé, l'entrelacs roman paraît, au moins dans les scènes historiées,
symboliser le mal sous une apparence tout à la fois séduisante et
captatrice" (Images de
Pïerre, Le Langage des sculpteurs romans, P-Y Le Prisé -
La Louve, 2010, p.148)
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La piscine :
Qu'on n'aille pas imaginer un bassin
olympique, ni même un baptistère assez vaste -- comme à Poitiers le
Baptistère St Jean -- pour permettre l'immersion. Il s'agit en fait
d'un évier, de petite taille (la partie en entonnoir fait environ 20 cm
de diamètre), où
étaient nettoyés les objets liturgiques ; l'eau s'écoulant ensuite dans
les fondations.
Cette pratique a disparu
depuis de nombreux
siècles et les "piscines" ont toutes été ou transformées, ou murées, ou
enfouies par l'exhaussement des sols. L'arc trilobé, probablement
postérieur, montre qu'à Brux la coutume avait perduré plus qu'ailleurs.
LES TABLEAUX
La Vierge
à l'Enfant : Tableau
du XVIIe, réputé être de l'école de Van Dyck
et probablement offert par un Montalembert à la fin du
XVIIIe.
Face à lui dans le choeur, Le
Songe de Joseph,
copie d'après un Simon Vouet.
Revenus dans la commune après de longues années de restauration, ils
ont
été présentés par le Conseil Municipal
et consacrés par l'Archevèque en 2012. Accéder ici
aux pages qui leur sont consacrées.
La
litre : Mélusine, qui n'est jamais très loin,
revient sept
siècles après la construction pour encadrer certains des 12 écussons
ornant la litre XVIIIe siècle des Saint-Georges de Vérac, seigneurs de
Couhé et de Brux.
Une litre
funéraire ( pour listre,
même racine que liste ) est une bande
noire que les
seigneurs avaient le droit de faire peindre, ornée de leurs armoiries,
dans les églises en l'honneur des morts de leur famille. Elle court ici
le long des murs des bas côtés et du mur ouest de la nef.
Dégagée
du badigeon qui la recouvrait, elle a été complètement restaurée en
1993-94.
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Le vitrail
: Représentatif de
l'art du XIXe siècle, "La Sainte Famille et St Martin" par
Guéribault, 1m x 0,6m, est de
1870.
D'une bonne facture, il fut offert par
la famille
Rivaud de la
Raffinière.
Le visage de St
Martin, que l'on voit à
droite redressé et sans auréole serait en fait celui du donateur...
La restauration conduite en
1993-94 est
l'oeuvre de l'atelier Louis Martin |
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Les autels.
L'autel actuel a été mis en place à la fin de la campagne de
restauration de l'intérieur et dédicacé en 2003. Derrière lui, l'ancien
autel du XIXe, avec tabernacle incorporé dont le panneau
frontal
montre un Saint Martin en Soldat du Christ. La lampe du Saint Sacrement
brille dans une niche latérale au fond de laquelle une pierre est
gravée
de croix. Probablement un "autel de campagne', posé sur une
table
en bois, et qui pouvait être transporté de paroisse en paroisse ;
présumé XVIIe siècle.
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Panoramiques réalisés en 1997 - Perspective au grand angle
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