C'est que… D'aucuns disent, mais… Tout est là, dans le
désordre. Ce n'est pas que j'entende mal, affaire de raccordement.
C'est comme les gens, même la famille. Les visages ça va, les noms et
les rapports eux et moi, aussi. Mais tout en même temps… Le visage,
oui, mais je ne sais si c'est mon fils ou mon neveu. Et si d'emblée, ça
me vient, la tête ne me revient plus — j'adorais les calembours. Le
nom, faut pas trop me demander. On peut me laisser sortir. Même si je
n'ai pas une partie de toute ma tête. Je reviens à l'écurie comme les
chevaux. Jamais perdu. Pas besoin de me surveiller. Un charlatan
vérifie régulièrement les paramètres… à quatre-vingt-quinze ans… On
évoque mes absences, sans préciser que je mange aussi proprement que ma
mère m'a appris, après une longue parenthèse où je mangeais aussi
salement que les autres ; que je ne fais pas sous moi ; que, quand je
marche, même les plus jeunes ont du mal à me suivre — le regard a du
mal à se fixer, ce qui ne m'empêche pas de voir et de me rappeler ce
que je vois — le brin de salive de ma bru, comment elle s'appelle déjà
? Elle postillonnait un peu ; aux alentours de la soixantaine, la
salive restait au bord des lèvres, ça faisait parfois comme des bulles,
tout le monde était habitué, puis ça s'est déplacé vers les
commissures, et elle s'essuie machinalement avant que cela touche le
menton — gentille sinon, et de l'esprit quand ça lui prend. J'ai été
cinglant, paraît. Le carabin a ses critères, allez lui faire
comprendre. Le chat est resté dans sa caisse, et je n'arrive pas à
l'ouvrir tout à fait. Il a entendu parler de celui de Schrödinger. Un
simple paradoxe pour lui. Quant à mes difficultés pour réunir toutes
les données, j'ai beau lui expliquer celles des physiciens incapables
de calculer à la fois la place qu'occupe une particule et sa vitesse,
il croit à une vaine tentative pour dissimuler ce qu'il appelle ma
confusion. On ne la lui fait pas. Un patient, c'est aussi vicieux qu'un
malfaiteur pris la main dans le sac, il nie les évidences. Comme ces
évidences ne reposent que sur des présomptions, on s'y accroche. Je
sais ce dont je parle. Lorsque j'ai appliqué à la typologie des langues
un modèle mathématique — un vrai marché aux puces— encore utilisé par
quelques physiciens reconnaissants, aspects inattendus de la théorie
des cordes, ma corporation a tiré son chapeau, tout en jugeant que je
la prenais en traître. J'ai fait ensuite de la vulgarisation devant mes
étudiants, mes collègues, mes auditeurs au Collège de France. Le
praticien s'imagine que j'essaie de l'impressionner pour noyer le mérou
qui me ronge le cortex. Il doit savoir ce qu'on essaie de noyer à
grands coups de sismothérapie et sous des avalanches de cachets… Je
préfère qu'il le prenne ainsi : pour mes petits-enfants, quadragénaires
depuis peu, cela représente un apport financier qui tombe à pic.
Survivre à domicile. Pour le reste, affaire de signaux. Le bipède
commun en reçoit bien plus qu'il ne croit, inconsciemment, et ressasse
son maigre répertoire jusqu'à plus fin. Quand j'explique aux plus
jeunes, quelle que soit la matière — ils sont interchangeables, comme
les matières — je prends les choses à l'envers pour les remettre
à l'endroit. On retient ces tours de passe-passe bien mieux que
n'importe quel protocole. Je reniflais mon public du temps où je savais
encore mettre des noms sur les visages et des visages sur des noms.
L'IRM ne détecte pas les branchements défectueux. Je n'arrive pas à
tresser ma réalité comme avant, mais je fais ce que j'ai à faire. Mon
handicap n'altère pas mon caractère. Dans un écosystème où l'on donne
une telle importance aux signes de reconnaissance, je comprends que
cela secoue l'entourage. Je continue à publier sinon, sur la toile… Je
suis les travaux, je dépose un commentaire quand j'estime qu'on le
mérite. D'aucuns sont aussi flattés que d'une de ces médailles qui
laissent une trace dans les dictionnaires. J'y ai mon entrée, là aussi.
L'on s'est fendu d'un honnête article dans une encyclopédie. Sinon,
plus la peine de jouer ma partie, on sait. Le petit Germain.
Arrière-petit. Moi bisaïeul, en passe de devenir tri-. Force physique
évidente. La tête, paraît, comme un caillou. Ascendant sur ses
camarades, qu'il n'exploite pas. N'aime pas qu'on l'embête. Horreur des
informations qui lui viennent d'ailleurs. On lui parle d'un dinosaure,
vous n'avez que deux ou trois os. D'histoire, simple conjecture. On
peut dire que machin a couché un truc sur un papier officiel ou pas.
Mauvais esprit. Sans avoir entendu parler de Gödel, démonte les
démonstration. A compris plus vite que ses condisciples l'importance
des axiomes. Posons que. Je n'ai pas envie de poser quoi que ce soit.
Vaisselle. Là, je parle sans voir son visage. Peut-être qu'il se trouve
dans les parages. Vaisselle, donc. Faut la faire quand son tour. Dès
que quelqu'un a fini, court déposer l'assiette dans le lave-vaisselle,
peu importe qu'il y en ait encore un ou deux qui mâchent. Efficace. Pas
le temps de souffler. Instinctivement, l'on se hâte. Le paresseux de la
mandibule se sent inquiet. Le plus, s'appuie carrément sur le dossier
de la chaise, il attend, lui, sans grogner, en le regardant manger. Tu
peux te lever de table. C'est mon tour, je fais les choses comme il
faut. Chacun son rythme, il n'est pas contre. L'autre, de rage, traîne
un peu plus. Au point que c'est toute la tablée, qui trépigne. Le plus
lambin, c'est son père. Lequel : on n'est pas aux pièces, je ne vais
pas aller déplacer la voiture, il a la place de passer, le tout à
l'avenant. Depuis l'enfance. Horreur qu'on le bouscule. Soupçon : une
stratégie pour qu'on ne lui demande plus rien, au fils. Il est normal
de participer aux tâches ménagères. Nul n'est tenu de les compliquer.
Pas de reproches à lui faire de ce côté-là. Méticuleux. Pas du genre à
foutre de la boue partout. Ni à se rouler dedans. Sa force naturelle
lui épargne les rixes enfantines, d'autant plus qu'il ne donne d'ordres
à personne. Ça voudrait dire que je veux en recevoir. Sales bulletins.
Les maîtres n'apprécient pas que l'on conteste leur savoir. On a bien
essayé de faire, pour la vaisselle, que son tour tombe les jours de
semaine, et à midi, quand l'on est obligé de manger au lance-pierres.
Pas question. Un tour, c'est un tour. Rien dans l'évier. Pas intérêt à
laisser quoi que ce soit quand ça va être son tour. Amène le coupable
devant et le prie d'achever le travail. Même l'aîné rase les murs. Se
rappelle volontiers que les privilèges auraient été abolis la nuit du
quatre août. Il entrouvre un journal et ricane. Bâton merdeux, sauf
pour moi. Je l'impressionne. Je suis le seul à affirmer que ce gamin
est un véritable esprit scientifique. J'ai ramené les dinosaures avec
la carcasse d'un poulet, l'observation du chat et sa propre anatomie.
Examen précis d'un insecte, de quelques plantes. D'une tortue, d'un
lézard. Zoo. Comment font-ils ? Comment faisaient-ils ? Je n'affirme
rien. À lui de répondre à la question. En fait, ils marchaient comme
les poulets ? Ce sont de lointains descendants de la branche, comme les
oiseaux. Auraient dû commencer par là, les doctes. Trente à quarante
élèves, on pare au plus pressé. Trop d'axiomes implicites. Mon propre
modèle mathématique ne rend aucune vérité. Un outil. Ce visage qui me
regarde. Je crois que c'est lui… Du diable si je me rappelle son nom,
au bâton merdeux. Pourquoi le ciel est noir ? Question connue. Son
maître ne se l'est pas posée comme d'autres. On ne verrait que des
étoiles sinon, et ce ne serait pas facile pour dormir. Même les
plantes, elles ne sauraient plus de quel côté tourner leurs fleurs.
Chacun voit midi à sa porte, ou minuit, peu importe. Tu te moques de
moi. Je ne peux te répondre que par une hypothèse. Passe pour
l'hypothèse. Et moi de lui servir la cosmogonie du big bang et de
l'univers en expansion. Il sait ce qu'est une cosmogonie. Mais ce n'est
pas dans le programme de l'année. Autre visage connu, pas la famille,
autre vie, autre temps. Quand il s'asseyait dans l'amphithéâtre,
ignorait ses voisins, pas discourtois, un sourire et c'est marre,
savourait le cours, avait l'air de comprendre les équations dont je
ponctuais la démonstration, nul n'entre ici, s'il… Ni fervent, ni
blasé… Un gourmet. L'ai remarqué parce que l'espèce est rare. On fait
si grand cas de ce qu'on croit savoir… Il accompagne parfois mon
charlatan. Aucune émotion. Ça nous va. J'ai lu ses livres… Surtout
entre les lignes… A lu les miens. Ma pince multiprise m'a valu une
jolie réputation. Nous avons maintenant le loisir de parler. Quand il
est avec moi, il fait comme moi. Bribes, éclairs. Un peu plus âgé que
le charlatan. Un point l'intéresse. Sinistrés de la vie, sinistrés du
langage, réglage inadéquat, de la glossolalie à la panne, dérèglements
de nos voix off. S'expliquer, ce n'est pas expliquer. De qui la formule
? Bien lire, c'est ressortir comme un pieu, quand la mer descend,
chargé de nouveaux coquillages. Malice — je connais quelques idiomes —
de chercher ce que les théories doivent au parler de leur auteur. Pas
de conception qui ne s'en détache, même s'il écrit comme un porc, s'il
subtilise (le mot est de moi, tour de passe-passe terminologique,
tour d'escamoteur). Le carabin me l'amène parce qu'il croit que ça me
fait du bien. Ça ne me fait pas de mal. De bonne compagnie. Paie sinon
mon écot. Pas plus d'une heure par jour, devant écran et console. La
nourrice médiatique présente l'intérêt d'une carrière pour un
géologue. L'audience, c'est les autres. Et nous, du moment que.
J'arrive au milieu d'une émission, je repars avant la fin. Tous les
mercredis, aussi, sorties de films, j'en regarde quatre. Autant
d'indications. Ce n'est pas ma spécialité. Une pièce, une exposition.
Dans le meilleur des cas, bonnes approches. Les beaux tombeaux sont
l'exception qui confirme la règle. Un paradoxe déplaisant que j'aimais
à servir : "Les grands auteurs font d'une langue un monument,
contribuant à la figer, Queneau compris, comme Céline". Ce sont des
fossoyeurs, quoiqu'ils pensent du bon usage. Le commun est trop occupé
à happer le mot qui passe, et la rengaine du temps. Jamais souhaité
devenir mon propre conservatoire. Je relevais du cabinet de curiosités.
Il me revient, son nom : Fred Caulan, et Luc Taireux, le praticien. Au
moins ne se fait-il aucune illusion sur l'intérêt de ses visites. Un
bureau me suffit, avec le matériel. Bibliothèque, informatique. Et un
bon fauteuil. Je peux rester des heures à méditer, ou sommeiller. Je ne
me pose dans le living qu'aux heures des repas. On me connaît trop pour
m'importuner. Toujours le mot sinon. Ils prennent ma curiosité pour de
la prévenance. On a beau observer, passé un certain seuil, on n'a pas
fait le tour. Il ne faut pas cesser de s'observer non plus, sans
s'écouter, hygiène indispensable. Invasion de vers blancs. Ça me tombe
dessus au moment le plus imprévu, souvent avant de m'endormir. La
lumière du jour ne me met pas à l'abri. De chaque astre s'exhale un
nuage d'effraies. Début relevant du style noble, la fin faisant image.
J'aurais évité avant ce "fin faisant", pénible allitération. Telle
qu'elle est, elle me plaît, elle me fait de l'effet… J'aimais bien,
tout petit, l'accordéon, les chanteuses réalistes que chérissaient mes
propres grands-parents. La guinguette a fermé ses volets. Puis les
poètes qu'on choisit. Le coup des vers blancs, je ne crois pas à une
résurgence. Ils sont de la race des asticots. La nuit s'est chargée de
milliers de serres. Je n'ai jamais eu peur de l'obscurité, c'est autre
chose, ça vient de loin, pas dans le temps. J'avais un horizon souligné
à la craie. Masque de Pierrot, volante chimère. Pour une fois, ce ne
sont pas des vers blancs. Je n'ai plus l'âge. Je ne l'ai jamais eu.
Va-t-en savoir pourquoi à présent. C'est comme les gens. Les vivants se
détachent d'un peuple de morts, malgré leur prolifération. N'ont jamais
réfléchi que l'on ne connaît plus qu'une frange de plus plus infime de
l'humanité, quoique toujours autant de monde, une histoire de
pourcentage. L'invasion des vivants vaut celle des morts-vivants. Il y
eut un temps où l'insertion ne se faisait pas avec coins et masses.
Chance d'avoir été un maître au sens noble. Jusqu'à mes rêves. J'en
faisais avant. Ils défilent, je les reconnais de moins en moins en
moins, c'est comme les noms. Thèmes et variations. Nous ne
pouvons faire état que des variations. Dans mon cercle, les morts
deviennent de plus en plus nombreux. Je préfère aux noms les visages.
Je n'apprécie que les cercles restreints. Mon site ne risque pas d'être
envahi. Rien de personnel. Famille rivée à un documentaire sur les
insectes dont nous ferons notre ordinaire. Trouvé une adresse. Gobelets
ensuite de fruits secs, amandes, noix, oreillettes d'abricots, raisins
de Corinthe et pruneaux, que j'agrémente de vers et de sauterelles à
doses homéopathiques. Tout cela à portée de la main sur un plateau. Le
carabin de famille m'a dit qu'à mon âge fallait bouffer tout le temps,
comme les oiseaux, éviter les gros repas, picorer. Un fruit de temps en
temps, ou le légume frais de la saison. Affolement général dans la
maison. On n'est pas en 2050. Je sais, je ne suis pas végétalien, un
œuf, un laitage, je ne dis pas… Ni poule, ni bœuf, pas de cochons ou
d'ovins. Du poisson sec à la rigueur. et un copeau de jambon cru de
loin en loin, pour en remontrer aux incendiaires d'églises coptes. Si
j'avais eu d'autres marottes… Je ne cherche à convaincre personne. Ce
sont les filets du dimanche, sans chaînette bien sûr — notre boucher
est scrupuleux — enveloppés dans de la poitrine salée en tranches très
fines, la barde de lard, c'est pour le béotien… ce sont les filets du
dimanche, répétition courtoise, en regardant sur les écrans l'affamé se
mourir dans des campements de fortune, ou se marcher sur les pieds en
croquant des sauterelles. Je fais confiance à notre part maudite et
parie sur le filet. Je m'en tiens aux insectes pour montrer que je
pense. Démonstration guère appréciée. Malice de vieillard. J'ai
quasiment toutes mes dents. Je me les fais volontiers sur ce qu'on a
voulu appeler ma théorie. Les sciences humaines, c'est comme ce
répertoire de blagues que l'on sert à la fin des repas. Tu connais la
dernière ? Elle fait plus ou moins de bruit, la mienne en a fait un peu
trop. D'un bon rapport quand même. J'en savais les limites. Elle ne
risquait pas de provoquer un conflit armé, comme toutes ces idées qui
ameutent. Religions déclarées ou profanes. Et je me méfie des
admirations intempestives. Admirer, c'est regarder en refusant de voir.
Assez poli pour ne pas casser mon écuelle. J'ai même ma collection
d'écuelles, comme mes semblables. Et une jarre qui me va. Si elle est
spacieuse, c'est que je n'y suis pas seul. Je ne me suis jamais
considéré comme un philosophe. Et j'ai fui les querelles. Scandale
quand, au début, j'ai rappelé qu'à chacun son outil. Lorsqu'on est
incapable de forger le sien, il ne reste plus qu'à s'embrigader. Je
n'ai pu empêcher que certains se rangent derrière un panache que je
n'ai jamais brandi. Je m'y fais, aux insectes. Même à point, les
viandes à présent dégoulinent de sang et de graisse. Aucun dégoût.
C'est que le souvenir ne vient pas compenser. Les vers qui me viennent,
qu'ils soient blancs ou pas, ce n'est pas trop grave. Mais l'envie que
j'ai du mal à réprimer de parfaire ma théorie, afin de pouvoir
l'appliquer à… à quoi déjà ? j'ai l'impression d'arriver longtemps
après la bataille. Cela ne me faisait rien que des physiciens se soient
servi de mes équations. Quand le sillon est creusé, il n'y a plus qu'à
se baisser pour ramasser les patates, leurs patates. J'ai remisé mon
soc, et libéré mon mulet. Ces démangeaisons sont inutiles. Vouloir
expliquer ce que l'on a saisi. La nature d'Oscar Wilde, sortie des
pinceaux du peintre. Autre paradoxe — j'ai fait un rêve — Pluton, forgé
par les équations d'Adams et Le Verrier, surgit en 1930 dans la lunette
de Tombaugh, et se trouve à l'orée de ce millénaire relégué, avec son
modeste satellite, au rang d'objet transneptunien. Et si Pluton… avant…
je sais que c'est absurde. Le langage détache l'oiseau de sa branche.
Il n'y a plus qu'à le classer. Je ne nie pas la pomme de Newton.
J'admire le déploiement céleste qui l'a suivie. Le équations délimitent
notre champ, comme font les mots et le raisonnement. Nous promenons
fièrement nos lunettes déformantes. Pourquoi ne pas se pencher sur ces
lunettes déformantes, ce qui revient à en proposer d'autres ? Mises en
abyme, Gödel me faisait rire. Plus modestement, examiner les théories
anthropologiques, économiques, et mon système à cette aune. Un
économiste a entrouvert le chemin. Je ne vois pas son visage, je ne me
souviens plus du nom. Me voilà pataphysicien sur le tard. Ce sont les
insectes, dirait mon entourage. J'ai tendance maintenant à voir en bloc
— pas les insectes — l'entourage, du même sang eux et moi, jeunes ou
pas, ce n'est pas que j'oublie ce qu'ils me disent, c'est comme si ça
entrait dans un dictionnaire qu'il me faudrait chaque fois consulter…
Là, c'est un visage qui apparaît dans le miroir du séjour, en face de
mon fauteuil — je préfère qu'on me range un peu à part — Le nom me
vient, va-t-en savoir qui c'est… c'est comme ça que ça finit
parfois… j'ai l'impression de le reconnaître à présent… peu m'importe
le nom… quelque chose s'éteint… bruits confus…
texte René Biberfeld - 2013
Images : Tête de Sibille - Chapelle Sixtine - vue par Martinella Mere-Tazzi - 2013
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