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Dans cet écrit, il est fait référence à la nouvelle traduction des Choéphores d'Eschyle par Fred Bibel |
Cette fois, pour le repas auquel tout le monde est convié, l'on ne va
pas se fendre. Fond de panais braisés, avec des brocolis gratinés
au-dessus, et de petits hamburgers (les vrais : boules de viande,
oignons en cube et mie de pain, liées à l'œuf) au-dessus, pris dans le
gratin. L'histoire d'Électre, a été régulièrement reprise dans l'Antiquité, et de nos jours. Le frère qui revient, l'urne pour voir les réactions de la mère, exécution d'icelle et de son coquin, cité délivrée d'une souillure par une autre souillure. Apollon l'a voulu, les Érinyes attendent. Eschyle, Sophocle, Euripide, Hoffmannsthal et Richard Strauss, O'Neil et Giraudoux, qui démarque Euripide, on se presse au portillon. Des analystes ont mis leur grain de sel, en la comparant à Œdipe, et peu importe qu'Électre sache qui a tué son père, et va tuer sa mère. L'ombre du père plane sur ses enfants, surtout sa fille, le frère obéit aux injonctions d'un Dieu. Un devoir sacré plus qu'une obsession. D'où ses hésitations. La mère coupable n'est plus rien. C'est seulement après l'avoir tuée qu'Électre pourra vivre comme une femme normale, et épouser Pylade, plus tard, selon d'aucuns. Le maraîcher s'est amusé à improviser un sonnet :
La femme du maraîcher rappelle que dans Agamemnon, Oreste ne se trouvait pas à Argos. Pour couper court aux plaisanteries d'Euripide sur la scène de reconnaissance — Électre a reconnu la couleur d'une boucle de cheveux, et son pied s'emboîte dans la trace de pas laissée par son frère — Oreste n'est plus un nourrisson quand il a quitté Argos. Clytemnestre a dit à son mari que son fils était malheureusement absent ; au moins en connaissait-il l'existence, ce qui laisse supposer qu'il était né avant son départ. Dix ans sous les remparts de Troie, le gamin devait avoir au moins onze ou douze ans, sinon plus. Eschyle retient la version selon laquelle c'est sa mère qui l'aurait envoyé en Phocide pour le soustraire aux attentions d'Égisthe, comme elle a intercédé pour sa fille, étant bien entendu qu'elle serait traitée comme une esclave. Est-ce sa nourrice, un percepteur qui s'est chargé du tour de passe-passe, ou Électre elle-même ? Peu importe. On comprend que Clytemnestre proteste quand Oreste prétend qu'elle l'a exilé, et condamné à une existence précaire, alors qu'elle l'a confié à Strophios qui l'a élevé comme Pylade, son propre fils. Il faut accumuler les arguments contre la victime. En tout cas, c'est Apollon qui promet à Oreste toutes les souffrances imaginables s'il n'exécute pas sa mère, Électre est convaincue qu'il le fera, Pylade lui rappelle qu'il ne peut pas ignorer la volonté d'un Dieu. Un mort, qui attend toujours qu'on lui rende les honneurs qu'on lui doit. Les victimes à immoler ne peuvent être que ses meurtriers, d'autant plus que le chœur fait allusion à l'étrange coutume qui consiste à couper les extrémités d'un cadavre et à les attacher autour de son cou, ou sous ses aisselles pour l'empêcher de venir importuner les vivants. On lui conseille aussi de détourner la tête comme Persée quand il coupa la tête de la Gorgone, qu'on ne pouvait regarder en face. La comparaison entre Clytemnestre et Méduse semble aller de soi. Les Choéphores, comme Agamemnon décrivent les préparatifs d'un sacrifice. On sacrifie un homme et une femme : Agamemnon et Cassandre, Clytemnestre et Égisthe. Il faut faire expier deux sacrifices aussi cruels l'un que l'autre, ceux d'Iphigénie et d'Agamemnon, par de doubles meurtres auxquels on donne une valeur exemplaire. La femme du maraîcher semble satisfaite de sa performance. — Dernier parallélisme, note Luc Taireux, Clytemnestre est le bras armé d'Égisthe, qui lui a confié son glaive : Oreste est le bras armé d'Apollon et d'Électre. Marie Verbch ne veut pas brûler les étapes. — Il conviendrait de ne pas oublier le titre, pour commencer. Les Choéphores sont censées apporter les offrandes qui accompagnent les libations. Il s'agit ici d'offrandes funéraires au tombeau d'un mort qu'on a traité sans égards. Oreste a commencé par déposer une boucle de ses cheveux sur le tertre où repose son père. Selon la plupart des traditions, Électre est enfermée dans le palais royal, elle est servie par des Captives. Elle a été envoyée par sa mère, avec ses servantes, déposer ces offrandes et faire ces libations… Un hommage tellement scandaleux, comme le soulignent ses compagnes, qu'il n'est facile de trouver la formule qu'on prononcera en les répandant. Clytemnestre serait surprise de l'entendre. Découverte de la boucle, des traces de pas, pour préparer la scène de reconnaissance. Oreste reconnaît sa sœur avant le vingtième vers, se montre après le deux cent-dixième, et il faut qu'il lui montre la place où cette boucle a été coupée, et un tissu de sa main pour qu'elle se jette dans ses bras, au bout d'une vingtaine de vers. On n'apprend l'existence de l'oracle de Loxias qu'au deux cent soixante-dixième, et tout le monde se tourne vers le tombeau après le trois-centième. Belle imprécation, invocation au mort, à Perséphone. Le rite est accompli, on en est au mitan de la pièce. Reste à connaître le rêve du serpent mis au monde par la mère qui coupable qui le nourrit au sein, ce qui donne une vilaine émulsion de sang et de lait. Le tombeau, le rêve, cette étrange cérémonie, atmosphère… atmosphère… elle est inquiétante. Pour ceux qui auraient été distraits, le tertre au premier plan, le palais des Atrides au fond, avec ses trois portes — une pour le gynécée, une autre s'ouvre sur l'intérieur du palais — qui ne demandent qu'à être ouvertes, pour montrer ce qu'on pressent. On frappe à l'une d'elles, jusqu'à ce qu'un esclave apparaisse, à qui l'on demande de faire sortir le maître de céans ; c'est Clytemnestre qui paraît… le temps d'apprendre la triste nouvelle, elle rentre au palais avec Oreste et Pylade. Et c'est la nourrice qui arrive, à qui le Coryphée demande de déformer légèrement le message qu'elle doit porter à Égisthe. Quand celui-ci se montre, on l'invite à aller s'informer lui-même au palais — cris derrière la porte ; un serviteur vient alerter Clytemnestre qui sort du gynécée ; belle apparition d'Oreste avec son épée à la main, deuxième scène de reconnaissance qui se termine comme on sait. Oreste entraîne sa mère dans le palais, à l'endroit même où elle a expédié son époux. La porte s'ouvre encore pour exposer les deux cadavres. Les Érinyes ne tardent pas, que seul Oreste peut voir. L'on sait déjà qu'un séjour au temple d'Apollon calmera un peu ses angoisses. Ce résumé succinct peut sembler inutile, mais il ne faut pas perdre de vue le décor, les portes qui ne s'ouvrent que pour faire entrer les bourreaux et leurs victimes, ou pour exposer des cadavres. La femme du maraîcher est un peu confuse. C'est elle qui aurait dû présenter la pièce. — Deux meurtres rituels préparés en secret, exécutés au palais, les cadavres exposés au grand jour, dit Lucie Biline. À ceci près que seule la rancune pousse Clytemnestre ainsi qu'Égisthe, c'est une affaire personnelle dont on expose les motifs au chœur, ce qui n'empêche pas Clytemnestre de dire haut et fort qu'elle représente le Génie Maléfique qui règne en ce palais. Électre est plus indignée encore de la façon dont on a traité son père, et le corps de son père — le rituel classique est ici bien tardif — que de sa condition d'esclave ; et c'est Apollon qui dicte à Oreste sa conduite, en le menaçant du pire s'il rechigne. L'exécution des coupables fait partie d'un rituel dépuratif. La cité n'est pas souillée, mais libérée par cette exécution, il n'y a qu'Oreste qui écope de la souillure. Preuve, les Érinyes dont il perçoit la présence. — Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? lance Claudie Férante. — Nous a-t-on assez bassinés avec cette allitération… grogne René Sance. — Ça vaut bien le Libera lingua loqueremur ludis Liberalibus, du bon Nævius, fait remarquer Nicolas Siffe, — Et le charmant : O Tite tute Tati tibi tanta tyranne tullisti, du bon Ennius, dit Isabelle Higère, qui elle aussi a des lettres et tendance à se rappeler les plus beaux cuirs. Ne crachez pas sur Racine. C'est parfois aussi beau que du Hérédia. — Le pour qui est timide, ajoute Fred Caulan. On accentuerait l'effet sonore en disant : Qu'est-ce que ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Lucie Biline souffre d'un petit accès de cuistrerie : — Benveniste dit d'assez jolies choses sur la thémis, la loi établie, et la diké, qui représente le droit et la justice. Ayant enfreint la première, qui est éternelle, Clytemnestre s'oppose aux foudres de la seconde, qui n'en est que l'application. Sophocle prouvera que dans les sociétés policées, la diké devient le fait du prince. — Une confusion générale, soupire Luc Taireux, même dans nos démocraties. N'empêche qu'Oreste enfreint un tabou : Tu ne tueras pas ton père et ta mère, sinon tu enfreins au moins deux commandements du Décalogue. Les Érinyes veillent au grain. — En tout cas, note Fred Caulan, La punition se veut identique au crime. C'est par la ruse qu'on amène Agamemnon au lieu du sacrifice, Égisthe ne sait pas ce qui l'attend quand il entre au palais. Cassandre sait ce qui l'attend : l'apparition d'Oreste, l'épée déjà sanglante à la main, ne laisse aucun doute à sa mère. L'on pourrait relever toutes les phrases où il est question de ruse, de trahison, de sournoiserie, que le grec rend par le mot dolos. Ce terme renvoie aux procédés ordinaires des femmes. — Ou aux guerriers avisés, corrige Isabelle Higère, il en est souvent question quand on parle d'Ulysse. C'est sa principale qualité dans l'Odyssée, les tragiques sont plus sévères.Au moins sait-il apaiser les conflits, et joue-t-il souvent le rôle de conciliateur. Claudie Férante ne peut s'empêcher de lâcher une citation : La fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes. Cela dit, c'est chez Corneille qu'on trouve les plus énergiques, Chimène, Camille, et j'en passe. Isabelle Higère s'empresse de saisir cette perche : — Les Danaïdes ne sont pas mal dans leur genre, même si elles suivent les recommandations de leur père, Clytemnestre met la main à la pâte, tandis qu'Égisthe applaudit, Électre encourage vivement son frère à expédier sa mère. Marie Verbch trouve que l'on bat la campagne : — Le fait qu'on la traite comme une esclave depuis que son père est mort, n'est qu'une circonstance aggravante. Elle représente une sorte de trou noir dans la vie du couple maudit. Son deuil opiniâtre pèse de tout son poids, elle empêche à elle seule d'oublier le défunt et de tirer un trait. L'on peut comprendre que le personnage ait captivé d'autres auteurs. Il ne faut pas oublier que, si elle veut que tout rentre dans l'ordre, c'est pour mener une vie normale. Elle épousera Pylade, l'ami d'enfance de son frère, et lui donnera deux enfants. Le public connaît tous les détails de la légende. Oreste est intéressant dans la mesure où il est tiraillé entre les injonctions d'un Dieu, et le fait que ce n'est pas rien de tuer une mère. La fameuse double contrainte des savantasses de Palo Alto. Nous parlerons plus sainement de dilemme. Ce qui ne règle pas le cas d'Oreste. Luc Taireux adore établir des distinctions, comme certains personnages de Camus (noter chez le prix Nobel les variantes de l'assertion : ce n'est pas ça, mais ça.) — Il faut commencer par distinguer nettement deux domaines : ce qu'on a envie de faire, ou ce qu'on brûle de faire, mais que l'on ne doit pas faire, cela va des privautés malvenues à Gilles de Rais ; ce que l'on doit faire et qu'il ne faut pas faire : Oreste ne peut laisser impuni le meurtre de son père, et s'attirer la colère d'un Dieu, il lui faut transgresser un tabou. Je range à part les obligations contradictoires dont Corneille fait ses choux gras dans les pièces retenues par nos maîtres, qui préfèrent négliger celles qu'il a rédigées après. Nous barbotons, nous, dans le bourbier du non-dit, en excluant toute éthique qui passe pour une excroissance du Surmoi. Je sais qu'on ne peut faire de linguistique en se préoccupant du bon usage, ni de la psychologie en ignorant le rôle de la libido, et des pulsions primaires. L'ambition démesurée qui transforme un individu en catastrophe naturelle, n'est qu'une manifestation débridée de la libido, cela va du pervers narcissique ordinaire au dictateur coréen qui contraint tous ses citoyens à être coiffés comme lui, après avoir tué un oncle qui avait émis quelques réserves sur son comportement. Nous sommes en plein dans Eschyle. Je me demande juste si pour le spectateur moyen, Clytemnestre n'a pas, comme les Danaïdes, transgressé un tabou plus pesant, qu'Oreste en exécutant une mère coupable, adultère et meurtrière, indigne de surcroit, puisqu'elle traite sa fille comme une esclave et se garde bien de faire revenir son fils, lequel est en droit de se sentir exilé, réduit à la misère, même s'il vit sur le même pied que Pylade en Phocide. Eschyle ne l'entend pas ainsi. Le sang versé, fût-ce dans une bataille, lui lève visiblement le cœur. Comme toutes les formes de la démesure. Au moins nourrit-il l'espoir que l'animal social peut endiguer l'animal tout court, en sachant que la route est longue. Agamemnon a sacrifié sa fille en grande pompe pour le seul plaisir de commander la flotte réunie à Aulis. Il peut toujours dire qu'il l'a fait pour le bien commun, personne ne se trompe sur ce que représente ce bien commun, le bien commun du chef. Comme pour tous les importants jusqu'à nos jours. — Ce qui fait d'Oreste un bon personnage, c'est qu'il ne s'appartient pas vraiment, dit Fred Caulan. Sans doute avait-il l'impression d'être exilé parce qu'il n'est pas chez lui, et qu'il se voit privé de toutes les prérogatives que lui donne sa naissance. On retrouve le thème des biens d'une maison royale dilapidés par des usurpateurs (le public connaît le sort qu'Ulysse réserve aux prétendants qui ont harcelé son épouse). Il serait normal qu'il retrouve son titre et récupère son patrimoine. Il ne vit pas comme un pauvre hère en Phocide. Mais il ne faut pas sous-estimer certaines idées fixes : je ne suis pas chez moi, je suis un vagabond. Sa mauvaise foi devant sa mère est tout à fait naturelle. Si l'on savait à quel point le vulgaire est obsédé par les mauvais procédés réels ou supposés de ses semblables… Chacun veut être aimé sans avoir à prendre la peine d'être aimable. On n'en fait jamais assez pour caresser notre nombril. Apollon aurait-il besoin de lui dire ce qu'il a à faire, s'il le sentait résolu ? Un velléitaire obligé d'agir, c'est assez piquant. Apollon, sa sœur, son ami Pylade à la fin conspirent à lui forcer la main. À croire que, malgré quelques frustrations, il veut surtout qu'on lui foute la paix. Et voilà qu'on lui tue son père, ce qui lui impose un devoir, qu'Apollon le bassine, que sa sœur l'accueille comme le vengeur providentiel. Il est des gens que l'on pousse gaillardement dans les Petites Maisons. Les Érinyes en prime… On sent chez l'auteur une certaine compassion. La rage d'Électre, ses angoisses, son impatience, sa jubilation lorsqu'elle sait comment cela va finir la rendent fascinante, et un peu effrayante. Eschyle n'est pas très loin de la considérer, elle aussi, comme une catastrophe naturelle. Au moins ne composera-t-elle jamais. Elle est tour à tour un réservoir d'énergies négatives, et une vague prête à tout entraîner. Au moins se fera-t-elle une joie de veiller sur son frère, comme le montrent d'autres auteurs ; elle n'est pas dans la distribution des Euménides. Eschyle préfère rester sur ce pur diamant de passions douloureuse. Ce n'est pas rien de chérir un mort parce qu'il est mort, de s'ensevelir en soi-même tant qu'on ne lui aura pas rendu les derniers devoirs, et que ses assassins n'auront pas été châtiés. — Elle est de celles qui se réfugient dans une idée fixe, dit Luc Taireux. Si elle semble aspirer à une vie normale, c'est pour accuser sa mère de l'en empêcher, comme elle a tué son père. Elle ne s'et jamais demandé la raison de la jubilation qu'elle a manifestée en tuant son mari. Toutes les circonstances atténuantes que nous donnent les mythologues, n'existent plus, ce ne sont pas des raisons, il ne peut y avoir de raison. Fascinée par l'image du père, amiral et général en chef, au demeurant, Électre a perdu le souvenir de ce qu'il était, quand il se débarrassait de son armure. Je ne crois pas qu'un homme qui expédie sa fille soit particulièrement tendre. Un père auréolé de son éternelle absence. Aucune pulsion libidinale dans l'amour qu'elle lui porte. En revanche, la présence charnelle de sa mère, qui vit avec son amant, lui est insupportable. Une mère est coupable quand on ne peut faire abstraction de ses désirs et de ses pulsions. La chaleur du sein, ça rassure, la femelle lascive donne la chair de poule. Aucun traducteur n'insiste assez sur le fait que ce n'est pas sa poitrine mais son ventre qu'elle montre à Oreste, beaucoup plus ému par l'idée de tuer une mère que par cette chair étalée. Il est vrai que l'on dit "porter un enfant en son sein", ce qui justifie tous les euphémismes. La chair des autres est importune quand on ne les désire pas. L'époque, peut être moins sévère que nos sociétés prétendument permissives, n'a jamais imaginé de camps de naturistes. La chair de cette mère est plus qu'encombrante, surtout pour sa fille. Au lieu de faire d'Électre le pendant d'Œdipe, nous serions bien plus avisés sur la peur viscérale de la libido d'une mère. Le meurtre du père accentue le symptôme. Ce n'est qu'une adolescente. Et Oreste est à la fleur de l'âge. L'autre n'est qu'une vieille raclure encombrante dont on se débarrasse. Les jeunes font l'amour, clamait-on en soixante-huit, les vieux des saletés. L'assassinat d'un père accélère le processus. Son culte devient d'autant plus provocant que ce n'est qu'un cadavre condamné au rebut, jusqu'au fameux rêve. Mais on ne doit pas oublier le contexte franchement religieux qu'arrive à créer Eschyle. La victime immolée doit normalement être sans tache, Ce qu'on immole ici, c'est un bouc émissaire. *** texte : René Biberfeld - 2014 |
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