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Petit scandale, le maraîcher a
soumis à son épouse un petit sonnet pour le moins irrégulier qu'il
affirme avoir commis lui-même, et ce sonnet semble avoir comme un
lointain rapport avec le prochain entretien des philosophes du potager.
Cela sent son Parnasse mal digéré, mais se défend :
Fred Caulan a jugé la facture laborieuse, mais l'idée pas trop triviale. Il songe en fait au déjeuner qui suivra l'entretien. Un vigneron a envoyé au maraîcher deux cageots de raisins noirs, avec une petite bourriche de sardines séchées, en guise d'accompagnement. La fameuse collation des vignerons, dont l'usage se perd. La femme du potager, invitée à dire ce que le public doit savoir, se montre plus laconique que d'ordinaire. Elle s'est assez étendue déjà sur la sort des Labdacides et le cycle thébain. – C'est à Œdipe, roi de Thèbes, qu'il revient de trouver la raison d'un fléau qui ravage sa Cité. Son enquête finit par établir qu'il a lui-même tué son père, en ignorant qu'il le faisait, et qu'il a malencontreusement épousé sa propre mère dont il a eu deux fils et deux filles. Il écarte au passage l'hypothèse d'un complot de Créon et de Tirésias, et s'applique à tirer des témoins les détails qui l'accablent. Contrairement à ce que l'on a affirmé par la suite, l'idée de tuer son père et de coucher avec sa mère lui inspire une telle horreur qu'il s'est exilé de Corinthe pour éviter de faire subir un tel sort à ses parents supposés. Lorsqu'elle sent que l'on serre la vérité de trop près, Jocaste, son épouse et sa mère, suggère qu'il peut arriver à un homme de rêver, ce n'est qu'en rêve, entendons-nous bien, qu'il partage le lit de sa mère. – Le verbe qu'elle emploie, dit Lucie Biline, vient du terme qui désigne une couche nuptiale, voire un conjulit, et par métonymie, son contenu, à savoir l'épouse qui l'occupe. Pour ce genre d'union, le vocabulaire dont l'on use est d'ailleurs bien plus cru. Il est plutôt question de mélanges affreux, de sillons qu'on laboure après son père, de germe qui sème d'autres germes dans le sillon dont il est issu. L'on use d'images et de métaphores qui accentuent la laideur de la chose. Les écoles freudiennes préfèrent garder une distance scientifique qui transforme la chair en une équation pouvant entrer dans diverses combinaisons, et vont jusqu'à faire un sort à la moindre de nos excrétions. Comme Piaget distingue des étapes dans le développement intellectuel des enfants, les analystes voient des stades dont on ne se défait jamais. Il arrive qu'une de mes camarades me dise que son fils fait son Œdipe, avant même qu'il se soit habitué à faire dans son pot. – Cela donne du vocabulaire à nos futurs clients, dit Luc Taireux. Nous n'y pouvons rien s'ils se font leur propre pub. La pièce est trop belle pour qu'on ne se débarrasse pas des scories. Il en est des mythes comme des Évangiles, on peut compter sur les doctes pour les déformer. Voulant en tirer toute leur substance, ils finissent par les en vider. Nous pouvons également écarter, en attendant, les astucieux montages de Girard, pour qui Œdipe représente le type même du bouc émissaire. C'est lui qui lancerait le jeu en essayant de forcer Tirésias à parler, et le devin, comme tout bon devin qui a lu René Girard, ne manque pas de le lui faire remarquer. Qu'un ivrogne à Corinthe traite Œdipe de parricide incestueux, et que l'accusation soit reprise par Tirésias, c'est un peu comme quand automobiliste traite un autre d'enculé. Tout cela, ce n'est qu'un prétexte pour concentrer toute la violence contenue dans une Cité sur une seule victime sacrificielle. L'auteur va même jusqu'à citer en note un essai de Jean-Pierre Vernant pour appuyer sa thèse. Je ne sais comment cet admirable helléniste a pu le prendre. Je serais plutôt tenté, moi d'y voir le thème de l'infaillible, qui se croit infaillible après avoir résolu l'énigme du Sphinx, et finit, lorsqu'il découvre l'atroce vérité qu'il n'a pas su voir, par se crever les yeux. Il vient de constater que ces yeux ne lui servent de rien, et qu'ils ne lui ont permis que d'entretenir l'illusion. C'est le plus terrifiant desengaño que l'on puisse imaginer. Ceux du baroque espagnol ne touchent souvent que notre vanité. Mais la pièce est trop belle pour que nous y ajoutions une pelletée de notre savoir. – L'on peut noter d'avance, dit Fred Caulan, qu'Œdipe se présente d'emblée comme un souverain abordable, soucieux des inquiétudes que peuvent éprouver ses concitoyens, l'anti-Créon par excellence, il n'est pas du genre à laisser un corps sans sépulture sans avoir demandé l'avis de personne. Il n'ignore pas ce que vit sa Cité, une terre qui ne donne rien, des grossesses qui n'arrivent pas à leur terme, un pays condamné à se dépeupler et à mourir de faim. On comprend sa colère quand il croit constater que son beau-frère s'est acoquiné avec un devin pour le chasser du pouvoir. Les critiques soulignent son aveuglement parce qu'il n'est pas dans le secret des Dieux et se prend encore pour le fils de Polybe, roi de Corinthe. Il se laisse fléchir par sa femme et le coryphée, au moment de sévir. Un autre que lui ne mènerait pas l'enquête avec une telle minutie. Ou ferait taire les témoins qui l'accablent. Une fois la vérité établie, il se crève des yeux qui n'ont rien su voir, avec une rage moins incompréhensible qu'on ne pense. L'infaillible, l'homme qui a su libérer Thèbes du Sphinx, qui a su prendre les décisions qui s'imposaient dès qu'il a eu connaissance de l'oracle selon lequel il devait tuer son père et coucher avec sa mère, non parce qu'il croit aux oracles mais parce qu'il ne veut rien négliger, qui a préféré envoyer Créon à Pythô, plutôt que lui-même, parce qu'il ne partage pas la crédulité générale, cet homme qui a tellement compté sur la force de sa raison, ne cherche aucune excuse, il n'a pas su. Créon n'enquête pas, il s'entête ; Œdipe est capable de pousser jusqu'au bout des investigations qui l'accablent, et ne se laisse pas arrêter quand une vérité se dessine, qui lui fait horreur. Quand il est sûr de son fait, il en tire les conséquences. Sa confiance excessive en ses facultés intellectuelles est une forme de démesure, la capacité d'admettre la vérité quand elle apparaît dément cette impression. Le destin s'est acharné, si je puis me permettre cet anachronisme, sur le premier monarque éclairé qui soit apparu sur scène. Si je puis me permettre d'isoler un vers, comme tant d'autres, je ferai un sort à ce cri du cœur de Créon : "Ne prétends pas imposer toujours ta volonté." Si l'on songe qu'Œdipe vient d'abdiquer en sa faveur, ces paroles sont assez malvenues. Le roi déchu demande juste qu'on ne lui prenne pas ses filles. Un critique défend le comportement de Créon, en soulignant la noblesse dont il fait preuve en voulant protéger ses nièces d'un père désormais impur. Il est vrai qu'il a bien dit qu'il ne venait pas se moquer de lui (comme si on pouvait envisager qu'il le fît… une manière d'aveu). Et qu'il lui ménage une dernière bonne surprise, en lui permettant de sentir la présence de ses filles, qu'il va brutalement lui enlever. La pièce ne vaudrait pas grand chose si l'on ne reconnaissait pas les qualités du héros, qui est au demeurant le seul capable de découvrir l'atroce vérité. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne se berce pas de mots. – Si mes souvenirs sont exacts, dit la scolaire Lucie Biline, Euripide aurait imaginé un Œdipe victime d'un complot de Créon, lequel aurait réuni, après avoir découvert sa culpabilité dans le meurtre de l'ancien roi, les amis du défunt Laïos pour le renverser et lui crever les yeux Il ne lui reste plus que son épouse pour le consoler, et cette épouse finit par se donner la mort en apprenant qu'elle est la mère de son époux. – Euripide ne fait rien comme tout le monde, dit Marie Verbch. Mais il ne pouvait reprendre l'argument de Sophocle. Vous avez dû recueillir cette information dans une notice. On devait bien mentionner quelques sources en note. Les avez-vous consultées ? Un léger froid. – Excusez-moi, mon enfant, une bouffée de déformation professionnelle. J'oublie par moments que je me fais parfois appeler Fred Bibel, et que ce Fred Bibel prend d'autres libertés. Comme Euripide avec la tradition. Nous avons ici un monarque qui veut juger sur pièce, et n'agir qu'en toute connaissance de cause. Exigence intellectuelle, esprit de décision. Quelles que soient ses émotions, ses angoisses, qu'il ne peut s'empêcher d'exprimer, car il pressent le pire, il est résolu à poursuivre son enquête jusqu'à sa conclusion, il n'admet aucune imprécision, aucun faux-fuyant, toute réticence le met hors de lui. – Ne pourrait-on pas relever, Claudie Férante, un certain besoin de se vautrer dans sa propre souffrance ? – C'est oublier la présence de tous les témoins qui se succèdent, et du chœur, avance Nicolas Siffe. On trouve de tels accents dans le Lancelot du Roman du Graal, qui se transforme littéralement en bête brute quand il mesure l'horreur de certains de ses actes. – Les évangélistes sont passés par là, lui dit René Sance. On aurait tort d'insister ici sur le poids du remords. Les anciens se contentaient de la conscience, au sens noble du mot, dût-elle leur donner mauvaise conscience. – Je veux bien écarter toute idée d'expiation, dit Isabelle Higère. Reste qu'Œdipe se crève les yeux en y mettant un acharnement pour le moins surprenant. La scène est longuement décrite. – Et si ce n'était qu'une variante des démonstrations méditerranéennes classiques ? propose Luc Taireux. L'atroce vérité remplace heureusement le deuil. Une mort vous invite à vous arracher les cheveux, à répandre de la poussière ou de la cendre sur ceux qui restent, à se frapper une poitrine dénudée (la pudeur n'est plus de mise à ces moments-là) à se déchirer les joues avec les ongles. Se crever les yeux, c'est le moins que l'on puisse faire après avoir tué son père et couché avec sa mère... – Et si nous nous attardions sur ce point précis ? suggère Marie Verbch. Œdipe ne s'est jusque là penché que sur les problèmes des autres, y compris les plus insolubles, comme celui d'un Sphinx qui s'en prend aux Thébains. Il lui faut découvrir un assassin, déjouer peut-être un complot, puis percer le secret de sa propre naissance. Je veux bien que le messager de Corinthe arrive à point, mais c'est lui qui convoque chacun des témoins, quand son enquête l'exige, et ses interrogatoires auraient de quoi rendre jaloux le plus obstiné de nos juges d'instructions – on pourrait rédiger un diplôme sur ce point. La conclusion s'impose d'elle-même : A-t-il failli à sa tâche ? Non. N'a-t-il pas manifesté un talent hors du commun, qui ne peut que faire la joie du dramaturge et du public qui connaissent les réponses, pour réunir les preuves nécessaires ? N'a-t-il pas remarquablement procédé à l'instruction de sa propre affaire ? Si. Sophocle ignorait qu'il composait la première pièce policière que l'on connaisse. Le public est sensible à la tension dramatique. Quand va-t-il comprendre ? Comme il l'est à l'ironie de la situation. Les échanges n'en sont que plus savoureux. C'est ça le drame. L'infaillible s'est montré aussi infaillible que d'habitude. Il lui suffirait de s'exiler de bonne grâce, puisque c'est la peine qu'il a lui-même prévue. L'exil ou la mort. Quel besoin avait-il de se crever les yeux ? – La conscience de tout ce qu'il a fait sans s'en rendre compte, dit Fred Caulan. J'aborderai un sujet, disons, moins abstrait. C'est une de nos faiblesses, ce que l'on fait avec son compagnon ou sa compagne, n'est jamais dégoûtant. Dès que le compagnon ou la compagne le fait avec un rival, ça le devient, dans la mesure où les jaloux n'ont point d'autre point de repère que leurs propres comportements avec l'objet qu'ils aiment. Imaginer qu'une femme que l'on a régulièrement labourée, comme le dit l'intéressé, afin d'y semer sa graine, laquelle donne des enfants dans la force de l'âge, imaginer donc que cette femme est sa propre mère, c'est positivement affreux, surtout si l'on a remplace un père que l'on a préalablement tué. Loin d'avoir désiré faire ce qu'il a fait, Œdipe ne supporte pas de l'avoir fait. On néglige des images charnelles inlassablement évoquées dans la pièce. Ça me rappelle un roman portugais du dix-neuvième où l'on voit un frère coucher sans le savoir avec sa sœur, et être juste contrarié, en le découvrant, de ne pouvoir continuer comme avant. Il est vrai que l'auteur se recommande par sa malice. L'image charnelle reste douce pour le frère incestueux, elle est insupportable pour Œdipe. Que l'on soit le jouet du destin, que les autres se soient appliqués à nous cacher ce que l'on aurait dû savoir, peu importe. J'aime ce héros qui n'invoque pas l'irresponsabilité comme tant de criminels de nos jours… Ne pas se rendre compte de ce que nous faisons, ne nous dégage pas de toute responsabilité. Si ce principe était admis dans nos tribunaux… Je n'ai pas voulu ça… Sans doute, mais tu l'as fait… Je rêve… Œdipe a mesuré la gravité de sa faute, qu'elle fût ou non volontaire, et s'est infligé le châtiment qu'il a jugé le plus sévère. Pas l'oubli de la tombe, qui serait encore trop doux. Il se met énergiquement dans l'impossibilité de voir ce qu'il n'a plus le droit de voir. C'est peut-être une manifestation de son désespoir, mais c'est aussi un châtiment, dont il faudrait étudier la nature et la raison. – Un châtiment exemplaire, dit Claudie Férante, fait pour marquer les esprits, il agit peut-être en roi. Il faut que l'épouvantable horreur de l'apparence désarme une pitié qui ne peut plus être à la mesure de ce qu'on voit, même si elle s'exprime timidement, ou donne une noble variante du comment aurait-on pu imaginer une telle dégringolade. – Quelque chose de comparable à cette forme d'évanouissement qui nous épargne un moment de faire face à une situation insupportable, dit Lucie Biline. Là, il ne s'agit pas d'un simple réflexe de la conscience qui décide mécaniquement de mettre la clé sous la porte, comme un fusible qui saute quand la tension est trop forte… pardon pour ce cours de phénoménologie ; le patient veut garder la pleine conscience de la réalité, mais refuse de la voir physiquement. – Une forme de déni, en somme, suppose Isabelle Higère. – Le déni a bon dos, dit Fred Caulan. C'est précisément le contraire. Il ne serait pas, sinon, si sensible à l'ironie de son destin. Son rôle a toujours été de remettre de l'ordre dans ce qui était confus. Une étrange personnalité. Il ne fait apparemment aucun étalage de sa supériorité. Il faut venir le chercher, et l'on apprend qu'il a déjà envoyé son beau-frère à Pythô, sans attendre qu'on lui fasse remarquer que la situation était grave. Il ne s'emporte que lorsqu'il a l'impression que l'on ne tient pas à lui dire ce que l'on sait, ou que l'on complote contre lui ; il ne cherche jamais à affirmer son autorité. Sauf quand il a besoin d'entendre un témoin. Est-ce sa faute s'il indique au nouveau roi ce que l'on doit faire de lui ? Et celui-ci de ricaner : cela dépend des Dieux dont tu as ignoré les avertissements. Une contre-vérité manifeste. Pourquoi aurait-il fui de Corinthe ? Tout le portait à croire que le devin s'était laissé gagner par un intrigant, dans la mesure où il était le seul à savoir pourquoi il était parti. Ce n'était apparemment qu'une machination. Il n'avait pas assez d'éléments pour juger en toute connaissance de cause. Maintenant il en dispose. Reste à savoir pourquoi il se crève les yeux. Le coryphée lui-même s'en étonne : "Pourquoi t'es-tu acharné à ce point sur tes yeux ? Quel Dieu t'a fait perdre l'esprit ?" Celui-là même qui dicte ses oracles. Comme si Œdipe comprenait subitement que les Dieux sont jaloux de la raison des hommes. Ils se complaisent dans le chaos, dans la confusion. Il est replongé dans le monde des apparences, dont il ne connaîtra jamais le fin mot. C'est le triomphe de l'obscurantisme. Il doit se crever les yeux pour y échapper, comme on dit que les poètes épiques se crevaient les leurs pour voir surgir de leurs ténèbres des villes magnifiques débordant de héros. – C'est justement cette confusion, dit Marie Verbch, cette indistinction entre les êtres qu'a souligné l'helléniste dont nous parlions : les mères sont des épouses, les fils des frères, on ne sait plus ce qui sort de quoi. Et dire qu'un sociologue plus récent a bavé sur la distinction… On peut dire à sa décharge qu'il ne songeait qu'aux classes sociales. Ce n'est pas parce que les puissants usurpent la place qu'ils occupent, que le vulgaire doit suivre son exemple. Je retiendrai qu'Œdipe est un souverain légitime, quel que soit son passé, et se conduit comme tel. Il ne doit sa place, lui, qu'à son discernement. Et voilà qu'il découvre qu'il n'est qu'un héritier. – On ne peut tout savoir, dit Luc Taireux. Nous sommes tous orphelins de notre mémoire, la plupart de nos souvenirs nous sont dictés par des témoins pas toujours sûrs. Je ne serai pas aussi dur que vous sur René Girard… Un ivrogne qui dit n'importe quoi, un prince aigri, un prêtre qui jette à la face d'un rétif toutes les horreurs que peut inventer son esprit malade, et rien n'est plus délectable que la transgression d'un tabou, il y a là de quoi entamer les intelligences les plus solides. – Il y a les témoins. – Qui ne donnent qu'un faisceau de présomptions, Œdipe est-il le seul enfant abandonné que l'on pend à un arbre pour le mettre à l'abri des prédateurs jusqu'à ce qu'une bonne âme le recueille ? Il n'est rien de plus déchirant que la détresse d'un enfant. Peut-être a-t-il tué un voyageur arrogant accompagné d'une suite, peut-être Laïos était-il le seul voyageur arrogant de la région, peut-être n'y a-t-il eu qu'un carrefour. Ça, je veux bien l'admettre. – Me permettrez-vous, dit Fred Caulan qui connaît le goût de Luc Taireux pour le mystifications, de défendre l'interprétation de Freud ? Le héros a compris que ce qui lui est arrivé correspond à ses désirs les plus secrets, et il s'acharne contre ses yeux qui n'ont pas su voir ce qui grouillait au plus profond de lui-même, comme au plus profond de tout garçon conscient de ses devoirs, les filles se contentant de regretter qu'on ne leur ait pas accordé le droit d'avoir un pénis. – L'idée d'une dernière manifestation de son intégrité me plaît, dit Marie Verbch. Julien l'Apostat s'est écrié bien plus tard, à l'issue d'une bataille : "Tu as gagné, Galiléen !" Là, c'est Apollon qui a gagné. Il fallait un autre aveugle pour prévoir quelle serait sa réaction. *** texte : René Biberfeld - photo : jhrobert - 2012 |
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